Choisir son nom de domaine
C’est la première étape concrète dans la construction d’un site web : le choix du nom de domaine est primordial et mérite qu’on se pose les bonnes questions avant de prendre une décision. C’est souvent la « première impression » qu’on a l’occasion de donner sur sa marque et son activité. Autant dire qu’il vaut mieux ne pas se planter !
Mais au fait, c'est quoi un nom de domaine ?
On en parle beaucoup mais on oublie souvent d’en donner la définition. Aussi, l’expression “nom de domaine” peut parfois rester floue pour certains :
Le nom de domaine, c’est l‘expression que les utilisateurs vont taper dans leur barre d’adresse pour accéder à votre site.
Le nom de domaine se compose généralement d’un domaine (mot ou suite de mots), et de ce qu’on appelle une extension (.com ou .fr dans la plupart des cas).
Exemple : wpzen.fr est un nom de domaine. wpzen est le domaine, et .fr est l’extension
On peut voir le nom de domaine comme une adresse postale et internet comme un GPS. Quand vous entrez un nom de domaine dans votre barre d’adresse, internet (le GPS) possède l’information qu’il lui faut pour vous mener à destination : c’est grâce à cela que vous atterrissez sur le site demandé !
Un nom de domaine, c'est payant ?
La réponse est oui. Pour reprendre la métaphore, c’est un peu comme si vous achetiez (ou louiez, car les noms de domaine ne s’achètent pas mais se réservent pour des périodes d’un, deux ou trois ans généralement) une boîte postale. Malheureusement, les offres de nom de domaine gratuit cachent pour la plupart de mauvaises surprises que nous évoquerons plus bas dans cet article.
Vous n’avez pas le temps de lire tous les détails de cet article tout de suite ?
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10 erreurs à éviter au moment de choisir son nom de domaine
Comme cette étape est délicate, et que nous sommes évidemment passés par là, nous vous avons concocté une petite liste des 10 erreurs à ne pas commettre dans le choix de son nom de domaine. C’est cadeau !
1. Choisir un nom de domaine qui n'a rien à voir avec sa marque
Pour commencer, il est fortement conseillé de choisir un nom de domaine reflétant l’identité de votre marque, de votre entreprise ou de votre organisation. Le plus simple est de reprendre son nom mot pour mot. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela permettra à vos prospects et clients de faire l’association entre les deux et donc de vous (re)trouver facilement sur la toile. Si votre nom de domaine est identique à votre nom ou raison sociale, il est facile à mémoriser et du coup le site internet est facile à trouver et à identifier.
Exemple : Je possède une entreprise et je fabrique des chaussures que je veux vendre sur internet. Mon entreprise s’appelle “Les Souliers Verts”. Mon nom de domaine sera donc : souliersverts.com et non pas blouguiboulga.com. Logique non ?
2. Se tromper d'extension
Nos clients nous demandent souvent s’il faut réserver plusieurs noms de domaine. La réponse à cette question est la suivante : Il faut déjà réserver un nom de domaine par extension pertinente.
L’extension, c’est le .com, .fr, ou encore .org qui termine tous les noms de domaine. Nous recommandons généralement à nos clients de choisir leur extension :
- en fonction de leur activité : on choisit parmi les extensions dites « génériques » :
- .com : destinée aux entreprises commerciales, internationales et synonyme de crédibilité
- .info : idéale pour les sites d’information (offices de tourisme, ambassades, presse, etc.), et internationale
- .net : à l’origine destinée aux entreprises fournissant des services ou des produits technologiques (opérateurs réseaux), plus facile à obtenir que le .com, mais considérée comme plus difficile à mémoriser pour les internautes
- .org : dédiée aux organisations non commerciales et aux associations
- etc.
- en fonction de la localisation de leur clientèle : on choisit parmi les extensions dites « géographiques » :
- .fr (extension pour la France)
- .de (extension pour l’Allemagne)
- etc.
Exemple : Je possède une entreprise et je fabrique des chaussures que je veux vendre sur internet. Mon entreprise s’appelle “Les Souliers Verts”. Je veux vendre mes chaussures en France et en Belgique. J’ai besoin des noms de domaine suivants :
- souliersverts.com
- souliersverts.fr
- souliersverts.be
Inutile de réserver souliersverts.poker parce que ça coûte moins cher et parce que vous adorez le poker. Ça n’a aucun sens pour l’utilisateur et vous devez rester crédible pour le séduire 😉
NB : il existe des centaines d’extensions et de nouvelles voient le jour chaque année. Vous avez peut-être déjà vu des .paris, .bio, .tv etc. Il s’agit d’extensions destinées à “désengorger” le marché des extensions les plus prisées, qui arrive parfois à saturation. Ce sont des extensions sectorielles et territoriales pour la plupart, mais encore une fois, elles sont considérées comme plus difficiles à mémoriser par les internautes, et ne rencontrent pas un franc succès.
3.Choisir un nom de domaine déjà pris
Un nom de domaine est unique. 2 sites différents ne peuvent pas avoir la même adresse, car il serait impossible pour le navigateur de savoir lequel afficher.
Exemple : l’un de nos clients avait créé son entreprise et commencé à développer toute sa communication autour de son nom (logique). Au moment de réserver son nom de domaine, il s’est rendu compte que le domaine qu’il voulait était déjà pris, de même que toutes les variations possibles. Coup dur pour lui, il a dû changer son nom et repartir de zéro…
Heureusement, il y a des moyens d’éviter ça, mais encore faut-il les connaître. Taper un nom de domaine dans sa barre d’adresse pour vérifier s’il pointe vers un site ne suffit pas toujours. En effet, il peut arriver qu’un domaine appartienne à quelqu’un mais qu’il ne soit lié à aucun site. Le mieux pour vérifier la disponibilité d’un nom de domaine, est de faire une recherche sur WHOIS.
4. Réserver un nom de domaine appartenant à une marque
- le cybersquatting : qui consiste à réserver le même nom de domaine qu’une marque (de façon volontaire ou non). Au risque (ou dans le but) de nuire à sa popularité, mais aussi d’attirer des visiteurs, dupés par la confusion (et qui ne resteront donc certainement pas sur un site qui ne correspond pas à leurs attentes)
- le typosquatting : qui consiste à réserver le même nom de domaine qu’une marque à une lettre près. En pensant par exemple récupérer les visiteurs ayant fait une faute de frappe en tapant le nom de domaine dans leur barre d’adresse
- sur le site de l’INPI pour la France
- sur le site de l’EUIPO pour l’Europe
- ou enfin sur le site du WIPO à l’international
5. Choisir un nom de domaine trop long
Comme on le disait au début de cet article, un nom de domaine trop long, c’est un nom de domaine plus difficile à retenir. A éviter donc, si vous ne voulez pas que vos potentiels visiteurs en oublient la moitié. Ce serait alors impossible pour eux de vous (re)trouver !
6. Choisir un nom de domaine imprononçable
Être original, c’est bien. Mais vous vous imaginez devoir répéter votre nom de domaine 112 fois en soirée ?! C’est un exercice difficile pour celui qui le prononce, et pour ceux qui font l’effort d’essayer de comprendre. Surtout après un cocktail, ou deux. Aucune chance que les gens se souviennent de votre nom de domaine si ce dernier est imprononçable ! Et encore moins qu’ils arrivent à le taper correctement dans leur barre d’adresse !
7. Choisir un nom de domaine difficile à orthographier
C’est dans la même veine que le nom de domaine trop long ou imprononçable. Un visiteur potentiel se lasse très vite. Un visiteur avéré aussi d’ailleurs. Et il y a fort à parier qu’après deux tentatives infructueuses en tapant ton nom de domaine dans sa barre d’adresse, il lâche complètement l’affaire. Encore une fois, un nom de domaine difficile à orthographier = un nom de domaine difficile à mémoriser = des internautes découragés = moins de visiteurs pour toi !
Exemple : hitn-clik.com est un nom de domaine qui présente trois particularités :
- le “clic” s’écrit avec un k : généralement, on l’écrit soit avec un C (en français, “clic”), soit avec CK (en anglais, “click”). On peut faire 2 tentatives pour essayer de l’écrire soit avec le C, soit avec CK. Mais de là à penser à l’écrire avec un seul K… Ca n’est pas naturel et ça donne juste envie d’abandonner !
- il utilise le raccourci “n” pour le mot “and” : dans l’absolu ça n’est pas interdit, mais c’est une nouvelle occasion de se tromper…
- il n’y a qu’un tiret : et là, c’est la cerise sur le bouquet. La logique voudrait qu’il n’y ait pas de tirets du tout (hitnclik.com), ou alors qu’ils séparent chaque mot (hit-n-clik.com), mais comment, COMMENT se rappeler que le tiret se trouve après le deuxième mot, et pas après le premier… ?
Bref, hitn-clik.com est le meilleur exemple (et un des pires noms de domaine) qu’on pouvait donner pour illustrer ce point. Un nom de domaine pareil est un nom de domaine à se rendre malade, et ça n’en vaut vraiment pas la peine !
8. Choisir un nom de domaine (un peu) trop drôle
Certains mots ou associations de mots peuvent sauter aux yeux des esprits mal tournés. Ou bien avoir une signification peu reluisante mais plutôt drôle dans certaines langues. Pour l’exemple, on retiendra le fameux penisland.net, qui illustre parfaitement ce 8ème point.
Exemple : Inutile pour nous de s’étendre davantage sur le sujet, Presse-Citron a déjà écrit un article à ce propos qui nous a bien fait rigoler : Les 30 pires noms de domaine du monde (mais ils ne l’ont pas fait exprès)
Bien sûr, il est impossible de vérifier le sens d’un mot ou d’une expression dans toutes les langues. Mais il est préférable de porter une attention particulière aux langues parlées par sa cible, et de manière générale à l’anglais. Et éventuellement d’exposer vos idées à la personne de votre entourage qui a l’esprit le plus mal placé ! 😀
9. Réserver un nom de domaine dont on ne sera pas propriétaire
Certaines offres alléchantes profitent de l’ignorance des acheteurs en proposant des noms de domaine à bas prix voire gratuits. Cela cache souvent de mauvaises surprises, comme le fait de ne pas se retrouver titulaire du nom de domaine acheté. De manière générale, il vaut mieux se méfier avant de réserver un nom de domaine et s’assurer que vous en serez bien le propriétaire après l’achat. Pourquoi ? Parce qu’en n’étant pas titulaire (ou propriétaire) de votre nom de domaine, vous n’avez aucun droit dessus.
Exemple : l’un de nos clients avait réalisé son premier site sur une plateforme gratuite. Il avait pu créer son site facilement et choisir un nom de domaine en accord avec son entreprise. Lorsque, au bout de 3 ans, il a décidé de refondre son site web en passant par notre agence, il s’est rendu compte qu’il n’était pas propriétaire de son nom de domaine. Et qu’il n’avait aucun moyen de faire pointer ce nom de domaine sur son nouveau site. Il s’est alors retrouvé dans une impasse :
- soit il conservait son site web actuel sans possibilité d’attirer plus de clients car le site ne correspondait plus à ses besoins et ne s’avérait pas assez professionnel
- soit il refondait son site en se trouvant dans l’obligation de réserver un nouveau nom de domaine. Autrement dit, en perdant toute la communication et le référencement effectués durant 3 longues années sur son nom de domaine initial… Pas marrant du tout !
Attention
Cela ne veut pas dire que toutes les offres sont bonnes à jeter. Assurez-vous seulement d’être titulaire du nom de domaine réservé au bout du compte. Les entreprises ou organismes qui proposent de réserver un ou des nom(s) de domaine pour vous peuvent tout à fait respecter ce principe. Car il est généralement possible, au moment de la réservation, de renseigner :
- un propriétaire (vous)
- un contact technique (généralement l’entreprise ou l’hébergeur)
- un contact de facturation (généralement l’entreprise qui réserve pour vous).
Si le fait que vous soyez propriétaire est bien mis en avant dans la proposition (c’est le cas par exemple dans l’offre WP Zen), vous ne risquez rien !
10. Se casser la tête trop longtemps avant de faire son choix
On a beau jeu de vous dire ça après ce déroulé d’informations ! 😀 Cela donne à réfléchir, et cela peut faire peur aussi, mais cela ne doit pas vous freiner. Cet article contient l’essentiel des questions à se poser et vous n’avez pas nécessairement besoin d’aller plus loin. Maintenant, il faut faire votre choix et vous lancer, autrement, votre site internet n’est pas prêt de voir le jour ! 😉
Comment choisir son nom de domaine : le résumé
Votre nom de domaine doit :
- refléter votre marque, votre entreprise (reprendre son nom mot pour mot idéalement)
- être facile à prononcer, à orthographier, à mémoriser
- être libre
- vous appartenir
- contenir la bonne extension
Votre nom de domaine ne doit pas :
- être trop long
- être lié ou porter à confusion avec une marque déposée
- avoir une signification peu reluisante dans votre langue ou les langues parlées par vos cibles
Bonus : les 5 questions à te poser absolument AVANT de créer ton site web
Comme on le disait au début de cet article, le choix du nom de domaine n’est qu’une étape parmi d’autres avant de se lancer dans la création de son site internet. Aussi, nous avons réalisé un récapitulatif des 5 questions majeures à se poser avant de se lancer dans la création de son site web.
Auteur/autrice
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Originaire de Bordeaux en Nouvelle Aquitaine, Céline travaille avec WordPress depuis bientôt 10 ans. Experte en technique, elle crée vos tutoriels, réalise vos dépannages et vous accompagne sur les réseaux.
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